« A partir de 6 mois, l’enfant peut manger d’autres aliments que le lait maternel. Il faut ajouter des fruits et des légumes, et aussi ajouter d’autres aliments comme les céréales, les produits laitiers, la viande, le poisson, etc. sans oublier les bouillies fortifiées. Il faut aussi diminuer la dose de sucre car trop de sucre n’est pas bon pour les enfants. »
« Ce n’est pas ce qui vient de l’extérieur qui fait la bonne alimentation ; mais il faut reconnaitre que c’est en utilisant nos produits locaux qu’on peut bien nourrir nos enfants, comme les fruits et les produits forestiers non ligneux par exemple. Nos produits locaux sont plus intéressants que les produits qui sont importés. Nous pouvons utiliser nos produits locaux et fabriquer des farines infantiles fortifiées ; et donner à nos enfants ; nos enfants sont prioritaires, ils sont besoin de plus d’éléments nutritifs pour assurer leur bonne croissance et le développement de leur cerveau et éviter de tomber dans la malnutrition ».
« Pour prévenir la malnutrition chez les enfants, il faut surtout respecter les pratiques d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant qui sont recommandées, il y a l’allaitement maternel exclusif de 0 à 6 mois et l’introduction de l’alimentation de complément à partir de 6 mois, la poursuite de l’allaitement maternel jusqu’aux 2 ans de l’enfant et plus ; car l’alimentation est vraiment déterminante dans l’état nutritionnel de nos enfants, et par ricochet, sur l’état de santé de nos enfants, ce qui va permettre de réduire la mortalité et la morbidité chez les enfants ».
Source : émission radio interactive sur Oméga du 24 mai 2022, Burkina-Faso
http://www.meriem-nutrition.org/wp-content/uploads/Mme-Ouédraogo.jpg625687Stéphanie BarouxStéphanie Baroux2022-06-15 23:59:432022-06-16 00:15:57Mme Hélène Ouédraogo, experte à la Direction de la Nutrition du Burkina-Faso
Parce que chaque bébé a droit à une bouillie de qualité, nous avons créé Super Léo !
La société Fortis s’engage dans la lutte contre la malnutrition au Burkina, un fléau qui touche plus particulièrement les jeunes enfants et les femmes. Elle a été soutenue par le projet Meriem, qui vise à développer des solutions commerciales pour prévenir la malnutrition dans les grandes villes du Niger, du Burkina Faso et du Mali.
Chez les enfants, la meilleure manière de lutter contre la malnutrition infantile est la bouillie fortifiée.
Conçue pour répondre aux besoins nutritionnels des enfants dès l’âge de 6 mois, la bouillie Super Léo est une innovation dans le domaine de l’alimentation pour les bébés au Burkina. S’agissant d’une farine instantanée, la préparation de la bouillie ne nécessite que quelques secondes ! Conforme aux standards internationaux, Super Léo est fabriqué au Burkina avec les ingrédients locaux comme le maïs, l’arachide et le soja. C’est une bouille fortifiée riche en fer et en vitamines, pour donner tous les éléments dont l’enfant a besoin pour bien se développer.
Selon M. Tiendrebeogo, Directeur Général de Fortis, « Super Léo est né de la volonté de voir les enfants du Burkina grandir en bonne santé. Bien qu’étant un produit de grande qualité, le prix de vente de Super Léo a été rendu accessible à tous. »
La campagne de promotion
Une campagne de promotion a démarré le 7 mai 2022. A cette occasion, une caravane géante suivie d’un grand concert a été organisée dans la ville de Ouagadougou avec des artistes de renoms comme Nana Bibata et miss Tanya.
Au cours de la campagne, diverses activités de promotion de proximité (dégustations, animations) seront déployées dans la ville afin de faire connaître le produit.
Une vaste campagne de communication a également été préparée pour une période de 3 mois, assurant une forte visibilité du produit. Une campagne d’affichage sera mise en place dans les quartiers stratégiques de Ouagadougou, ainsi qu’une communication via les médias telles que la TV, la radio et les réseaux sociaux.
http://www.meriem-nutrition.org/wp-content/uploads/Pack-400g-pdf.jpg1056813Stéphanie BarouxStéphanie Baroux2022-06-01 15:56:092022-06-01 15:59:51Super Léo, la nouvelle farine infantile fortifiée en vente à Ouagadougou
Bébé dit : « Plus de légumes et d’aliments fortifiés, moins d’aliments frits » !
Tel est l’un des conseils exprimés par le bébé vedette issu des spots de sensibilisation de la campagne « Bébé kodi » (bébé dit quoi). Celui-ci réagit en direct du ventre de sa mère suite aux conseils alimentaires prodigués par une sage-femme aux futurs parents.
C’est sur cette tonalité originale et dynamique qu’une campagne de communication sociale pour le changement de comportement d’ampleur nationale a été lancée au Mali en novembre 2020. Un mois plus tard, une campagne similaire a été lancée au Burkina-Faso.
Ces deux campagnes innovantes et inédites se démarquent par leur approche multicanale qui mobilise simultanément les médias, la téléphonie mobile, les réseaux sociaux, et la proximité. Cette stratégie permet ainsi de maximiser l’impact auprès des femmes et des hommes ciblé.es pour l’amélioration des connaissances et pour favoriser une meilleure adoption des pratiques recommandées.
L’objectif de ces deux campagnes est donc de mettre en œuvre un panel d’activités visant à promouvoir un message clair : pendant la grossesse et l’allaitement, manger diversifié et équilibré est essentiel pour la bonne santé des mères et de leurs enfants.
Affiche développée dans le cadre de la campagne bébé kodi sur l’alimentation des femmes au Mali
Placées sous l’égide des ministères de la Santé Burkinabé et Malien en partenariat avec le Gret et Hystra dans le cadre du projet Meriem (Mobiliser des Entreprises sahéliennes pour des réponses innovantes à grande échelle contre la malnutrition), ces deux campagnes sont mises en œuvre pour une durée de trois à quatre mois. Elles ont été définies par le projet Meriem et développées avec le concours d’agences de communication locales et l’implication d’un partenaire clé du projet, Ogilvy (agence de communication).
Bébé vous fait une visite guidée des activités
La diffusion des messages des campagnes est déclinée sur de nombreux supports complémentaires en messages courts et pragmatiques : « moins de sucreries, plus d’eau ». Sandrine Guissou et Maïmouna Diakité, les deux chargées de sensibilisation du Gret au Burkina et au Mali expliquent que « l’objectif est de diffuser les mêmes messages simultanément au travers d’émetteurs différents pour une meilleure crédibilité. Les messages sont ainsi largement partagés et discutés, ce qui maximise les chances qu’ils soient retenus et mis en pratique ».
Des sessions deciné-débats dans des quartiers et centres de santé des deux capitales sont organisées par des associations locales appuyées par le Gret. Des films créés spécialement pour les campagnes sont projetés auprès de petits groupes de femmes enceintes et allaitantes et de leurs maris, séparément ou en couple. Ces projections permettent d’initier de riches échanges sur les pratiques alimentaires. « […] le bien-être des enfants ne peut être assuré sans le concours des deux parents, il appartient aux deux parents de veiller à l’évolution de la grossesse et de la maternité. J’ai beaucoup appris aujourd’hui. […] J’appelle tous les hommes à une prise de conscience », témoigne un père à un ciné-débat dans le quartier de Torokorobougou à Bamako.
Des listes de diffusion WhatsApp vont également être créées avec les participants aux ciné-débats, pour partager les films, les messages des campagnes, et encourager le partage avec les pairs.
La mobilisation des participants aux ciné-débats est facilitée par les personnes influentes des quartiers (chefs de quartiers, imams, représentants des associations locales, et agents de santé) qui eux-mêmes se font parfois porte-parole des messages des campagnes.
Des versions courtes des films projetés aux ciné-débats ont également été diffusées sur des chaines de TV nationales et locales et des émissions radio interactives ont été organisées. Au Mali, c’est une mini-série qui a été créée et diffusée, avec 3 épisodes d’une minute chacun où l’on peut suivre les aventures des parents et s’y identifier. Rendez-vous sur la chaine Youtube Bébé Kodi pour les visualiser, et rendez-vous ici pour voir le spot du Burkina.
Au Burkina, la talentueuse et engagée Malika la slameuse a accepté d’être l’ambassadrice de la campagne de sensibilisation car « il y va du bien-être de la future génération », précise-elle sur un de ses posts relayant les activités de la campagne sur sa page Facebook. Elle a spécialement composé un slam reprenant les concepts d’une alimentation équilibrée et diversifiée qui est très apprécié et permet d’atteindre une cible plus importante, au vu de son importante notoriété au Burkina-Faso.
Malika la slamazone,ambassadrice de la campagne du Burkina, à l’atelier de lancement à Ouagadougou le 4 Décembre 2020
La téléphonie mobile permet également de sensibiliser massivement la population à travers le service VIAMO au Mali, et via le service AlloLaafia au Burkina-Faso. Ce dernier permet d’envoyer des conseils personnalisés pour les femmes enceintes et allaitantes sur leur alimentation et les soins recommandés, par SMS. L’abonnement, gratuit, est également proposé aux maris de femmes enceintes et allaitantes.
Enfin, ces deux campagnes de communication sociale ont l’ambition de mieux sensibiliser les hommes généralement peu conscients et investi de leur rôle majeur de soutien dans l’alimentation et la santé de leur femme. Comme le dit bébé « c’est compris les papas ? ».
http://www.meriem-nutrition.org/wp-content/uploads/bébékodi-e1611309749217.gif681955Stéphanie BarouxStéphanie Baroux2021-01-22 10:28:172021-03-17 09:55:02Des campagnes innovantes en faveur d’une alimentation de qualité pour les femmes enceintes et allaitantes au Burkina-Faso et au Mali
Des campagnes de communication sociale pour le changement de comportement sont en cours de préparation dans les trois pays. Les stratégies retenues sont propres à chaque pays selon les besoins identifiés, la faisabilité des différentes approches envisagées et selon le calendrier de lancement des produits sur le marché.
Ces campagnes viseront à promouvoir les bonnes pratiques alimentaires identifiées comme prioritaires suite aux études de contexte conduites au début du projet, et en accord avec les politiques nationales de nutrition des trois pays. Elles cibleront prioritairement les femmes en âge d’avoir des enfants, notamment les femmes enceintes et allaitantes, ainsi que les parents des enfants de 6 à 24 mois. « Nous sommes en train de développer plusieurs types d’approches complémentaires afin de maximiser l’impact de ces campagnes sur les changements de comportement des cibles du projet envers une alimentation de qualité, diversifiée et équilibrée. Au travers de la composante de média de masse par exemple, nous espérons toucher un plus large panel de personnes qui influent directement sur les pratiques des bénéficiaires en termes d’alimentation, comme les maris ou la proche famille. Au Mali et au Burkina-Faso, nous sommes actuellement en pleins préparatifs d’un film sur les pratiques alimentaires adaptées pour les femmes enceintes et allaitantes et sur les liens avec la santé. Ces films seront diffusés au niveau national », explique Martial Pouret, Directeur du projet Meriem. Par ailleurs, le projet prévoit également une approche de proximité visant à sensibiliser directement les personnes influentes des quartiers ciblés (leaders des associations, agents de santé, chefs de quartiers, etc.), les femmes enceintes et allaitantes et leur mari, ainsi que les parents des enfants de 6 à 24 mois.
Ces campagnes de communication sociale pour le changement de comportement font partie intégrante du projet Meriem. Elles permettront de promouvoir une alimentation de qualité pour les femmes et les jeunes enfants et ainsi mieux faire comprendre l’intérêt des produits à forte valeur nutritionnelle et leur place dans un régime alimentaire équilibré et diversifié. De plus, combiner ces campagnes avec l’amélioration de l’offre disponible sur le marché de ces produits permet de maximiser l’adoption de meilleures pratiques alimentaires, constituant ainsi un puissant levier d’action de lutte contre la malnutrition.
http://www.meriem-nutrition.org/wp-content/uploads/nuage-de-mots-2-1.png7491217Stéphanie BarouxStéphanie Baroux2020-06-22 13:37:172020-06-22 16:14:29Préparation des campagnes de communication sociale pour le changement de comportement
Le 17 octobre 2018, le Gret et la société de conseil Hystra ont lancé à Ouagadougou, au Burkina Faso, un projet de trois ans visant à démontrer comment et à quelles conditions des solutions commerciales peuvent contribuer à prévenir durablement la malnutrition, sous toutes ses formes, dans les grandes villes du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Le projet Meriem (Mobiliser les entreprises sahéliennes pour des réponses innovantes et à large échelle contre la malnutrition), financé par l’Agence française de développement (AFD) et la Fondation Bill & Melinda Gates, est mis en œuvre par une alliance multi-acteurs composée de professionnels du développement, de la recherche et du conseil aux entreprises.
Les 1 000 jours, une période clé pour prévenir la malnutrition, notamment en milieu urbain
Au Burkina Faso, au Mali et au Niger, 21 à 42 % des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique. Elle a des conséquences irréversibles si elle survient pendant la période des « 1 000 jours », correspondant à la période du développement de l’enfant, du premier jour de grossesse jusqu’à l’âge de deux ans. Les aliments fortifiés manufacturés de qualité ont un fort potentiel pour contribuer à prévenir la malnutrition des jeunes enfants et de leurs mères sur cette période clé, en apportant une valeur nutritionnelle adaptée à leurs besoins. Cela est d’autant plus vrai dans les grandes villes sahéliennes où les citadins ont l’habitude de consommer des aliments manufacturés et où la population des quartiers précaires est en augmentation constante.
Pourtant, les entreprises sahéliennes ont encore des difficultés à produire et distribuer à grande échelle des aliments fortifiés de qualité, sur un marché qui leur semble complexe et peu favorable. Une offre locale existe, mais elle est insuffisante pour couvrir durablement les besoins de la population, et les produits importés sont inaccessibles financièrement à la majorité de la population.
« Nous avons constaté que les aliments fortifiés font partie des solutions efficaces pour lutter contre la malnutrition dans notre pays, en particulier en ville où les aliments manufacturés sont entrés dans nos habitudes alimentaires », explique Bertine Ouaro, directrice de la nutrition au ministère de la Santé burkinabé.
Une solution innovante et durable qui mobilise les entreprises
En suscitant l’adhésion des acteurs publics et privés de la nutrition, et avec des mécanismes de marché pérennes, il est possible au Sahel d’étendre l’offre d’aliments fortifiés manufacturés, de qualité, et accessible au plus grand nombre. Fort de cette idée, le Gret lance le projet pilote Meriem (Mobiliser les entreprises sahéliennes pour des réponses innovantes à large échelle contre la malnutrition).
Ce projet relève le défi de concilier objectif social et rentabilité économique à grande échelle dans trois pays. Il veut démontrer comment et à quelles conditions des solutions commerciales peuvent contribuer à prévenir durablement la malnutrition. Des innovations en matière de commercialisation seront testées et déployées avec des entreprises sahéliennes à fort potentiel, sélectionnées pour leur double intérêt à se lancer sur un marché porteur, tout en contribuant à un enjeu de santé publique. Ces innovations s’accompagnent d’actions indispensables d’appui au secteur public pour la mise en œuvre d’un cadre règlementaire adapté (normes qualité, Code international de l’OMS, etc.) et à la promotion d’un label qualité, permettant d’encourager les entreprises à se mobiliser tout en encadrant leur action. Cette approche s’accompagne d’actions de sensibilisation à l’allaitement maternel exclusif, à la diversification alimentaire et à la poursuite de l’allaitement maternel jusqu’à l’âge de deux ans ou plus, en lien avec les acteurs publics de santé, avec la préoccupation d’encourager ces bonnes pratiques fondamentales en matière d’alimentation pendant la période de 1 000 jours.
1.Développer une offre locale d’aliments fortifiés de qualité
Gret Laafi benre, NutriFaso
Concevoir des produits adaptés aux besoins nutritionnels des enfants de 6 mois à 2 ans et des femmes en âge d’avoir des enfants, conformes aux habitudes alimentaires, respectant les normes et recommandations internationales, et accessibles à la plus grande partie de la population.
Accompagner des entreprises sahéliennes sélectionnées, ayant le potentiel pour produire et distribuer les produits à grande échelle.
Susciter l’intérêt des familles pour ces produits adaptés aux besoins des femmes et des enfants de 6 mois à 2 ans.
Encourager la consommation régulière et par le plus grand nombre de ces produits.
Tester des stratégies de distribution à grande échelle, des grands distributeurs aux réseaux de proximité.
Sensibiliser la population à la nutrition, en partenariat avec l’Etat et des acteurs locaux.
Promouvoir un label qualité.
Appuyer l’Etat et les entreprises pour le respect des normes qualité et du Code international de l’OMS.
3.Evaluer et capitaliser les résultats
Evaluer les chemins d’impact du projet, capitaliser la démarche et les résultats.
Documenter les conditions pour la réussite de cette approche, identifier les limites, mettre en débat.
Susciter l’adhésion des parties prenantes en diffusant et faisant reconnaître les mérites de cette approche.
En travaillant en milieu urbain, ce projet veut répondre au défi de la bonne alimentation en ville, où peu de projets se développent malgré l’augmentation rapide de la population dans les quartiers précaires. Il vise à prévenir la malnutrition sous toutes ses formes en mobilisant les entreprises pour assurer au plus grand nombre un accès durable à des produits fortifiés de qualité.
Le projet a été lancé officiellement le 17 octobre à Ouagadougou pour le Burkina Faso, à l’occasion du deuxième comité de pilotage du projet. Cette cérémonie de lancement s’est tenue en présence des représentants de l’AFD et de la Fondation Bill & Melinda Gates,de Philippe Chedanne, délégué régional Grand Sahel de l’AFD, de Ella Compaore, secrétaire technique en charge de l’alimentation et de la nutrition au ministère de la Santé, de Nana Thiombiano, représentante de la Direction de la Nutrition, de Salamata Ouedraogo, représentante de la Direction générale de la promotion des entreprises au ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, de Pierre Jacquemot, président du Gret et des représentants des ONG, des Nations Unies, des entreprises et du secteur bancaire, et du laboratoire national de santé publique.
Le lancement des activités au Burkina Faso sera suivi du lancement des activités dans les deux autres pays d’intervention du projet, au Mali et au Niger, dans les prochains mois.
http://www.meriem-nutrition.org/wp-content/uploads/IMG_20181017_132719-e1561626726869.jpg22352900MeriemMeriem2019-06-06 17:01:352020-02-12 15:29:35Des solutions commerciales contre la malnutrition au Sahel
ICI, partenaire burkinabé du projet MERIEM, a réalisé une étude en janvier 2019 pour cartographier les points de vente d’aliments fortifiés destinés aux jeunes enfants à Ouagadougou. L’objectif : mieux connaître les modes de commercialisation de proximité de ces produits dans la capitale burkinabé.
ICI a déployé des enquêteurs dans 181 points de vente de façon systématique dans différents quartiers de la ville. La majorité du commerce de proximité se fait via les très petites boutiques (ou « kiosques »). Si 100% des points de vente commercialisent des farines infantiles importées, du kiosque à la grande boutique en passant par les pharmacies, seuls 14% d’entre eux commercialisent des farines infantiles locales. Un constat qui révèle la faible disponibilité de ces produits pourtant importants pour prévenir la malnutrition infantile dans les villes africaines.
Une étude qui contribue à la série d’enquêtes préalables menées par les partenaires du projet MERIEM, sur les solutions commerciales de prévention contre la malnutrition dans les villes sahéliennes.
http://www.meriem-nutrition.org/wp-content/uploads/solutions_commerciales.jpg9331244MeriemMeriem2019-04-02 15:21:192021-01-07 17:16:14Distribution des aliments fortifiés pour les femmes et jeunes enfants à Ouagadougou
« Pour ma dernière enfant, j’ai commencé à donner de la Phosphatine. Elle avait 18 mois. Mais elle pouvait consommer trois boites par semaines, et la boite coûte entre 1000 et 1250 francs CFA ! Par manque de moyens, j’ai arrêté et je continue à lui donner la bouillie traditionnelle que les femmes font chaque matin. Ce serait très très important qu’on ait de la bouillie de qualité dans les quartiers que l’on trouve dans toutes les boutiques du coin et à moindre coût. Si on a ces bouillies enrichies dans les boutiques du quartier, cela va beaucoup aider les mamans. Cela permet d’aller l’acheter et continuer les tâches ménagères, et cela évite aussi d’envoyer les enfants pour aller acheter. En plus, ça évite qu’on réveille les enfants très tôt le matin pour aller s’aligner et acheter les bouillies traditionnelles au bord des voies. C’est une solution que toutes les mères rêvent aujourd’hui. »
Source : propos recueillis par le Gret au Burkina Faso.
http://www.meriem-nutrition.org/wp-content/uploads/mariam_bouda.jpg491859MeriemMeriem2019-03-27 10:49:492020-02-12 15:23:37Mariam Bouda, mère de famille à Ouagadougou, quartier de Sir-Noghin
« La situation de la malnutrition est vraiment préoccupante, un enfant sur trois souffre la malnutrition dans ce quartier. Sir-Noghin est un quartier périphérique, l’accès à l’information mais aussi aux aliments qu’ils faut donner aux enfants est un problème. L’ignorance des bonnes pratiques alimentaires est la cause principale de la malnutrition. Il y en a qui payent pour des aliments industriels importés, mais ils sont peu nombreux dans les quartiers. »
Source : propos recueillis par le Gret au Burkina Faso.
http://www.meriem-nutrition.org/wp-content/uploads/noelie_ouedraogo.jpg450687MeriemMeriem2019-03-26 17:13:252019-06-11 09:11:23Noélie Ouedraogo, présidente de l’association SAGL-Taaba, Ouagadougou, quartier de Sir-Noghin
Entre septembre et novembre 2018, l’Iram, partenaire du projet MERIEM, a réalisé une étude à Ouagadougou, Niamey et Bamako, pour explorer les pratiques de consommation des femmes en âge d’avoir des enfants, et des jeunes enfants de 6 à 24 mois.
Une malnutrition multiforme
L’étude souligne le caractère multiforme de la malnutrition en ville au Sahel. La sous-nutrition entraîne un retard de développement de l’enfant et une santé fragile, qui se répercute d’une génération sur l’autre et alimente le cercle vicieux maladie-pauvreté-malnutrition. Mais la sous-nutrition n’est pas le seul défi au Sahel : la sur-nutrition et les troubles qui y sont associés sont une priorité majeure en ville. Goût pour les aliments frits, boissons sucrées dès le plus jeune âge, sédentarité, grignotage… L’étude met en évidence, en particulier à Bamako, des pratiques de consommation qui expliquent l’émergence de la malnutrition par excès en milieu urbain.
Le goût, le prix, l’avis des pères de famille, la disponibilité des produits, la publicité : autant de facteurs décisifs sur les choix alimentaires et nutritionnels des familles qui ont un impact fort sur la qualité de leur nutrition.
Une analyse de la demande pour les femmes et les enfants en bas-âge
La bouillie est le repas privilégié des 6-12 mois, mais elle n’est pas toujours fortifiée en réponse aux besoins nutritionnels des enfants, et souvent servie « à la demande ». Le grignotage et les en-cas font partie de la consommation régulière des tous-petits.
Les mères de jeunes enfants prennent en général leur repas à la maison, en famille. Les étudiantes déjeunent le plus souvent à l’extérieur. Le petit déjeuner est souvent délaissé ou décalé dans la matinée : une pratique qui contribue à l’anémie des jeunes filles. Quand elles sont enceintes, les femmes bénéficient d’une plus forte attention de leur mari qui se soucie de leur alimentation, pour la bonne santé de la mère et de l’enfant.
Des habitudes alimentaires dont le projet MERIEM devra tenir compte pour proposer des produits qui plaisent aux consommateurs urbains tout en améliorant la santé nutritionnelle des femmes et des jeunes enfants, dans les villes sahéliennes.
http://www.meriem-nutrition.org/wp-content/uploads/etudes_et_enquetes.jpg420560MeriemMeriem2019-03-26 17:10:142019-06-11 09:14:05Explorer les pratiques de consommation des femmes et des jeunes enfants
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