« Enfant bien nourri, famille épanouie ! » Vitamil+, une farine infantile lactée à cuire au Niger

La Société de Transformation Alimentaire (STA) se consacre depuis 2001 à la production de solutions nutritionnelles destinées à prévenir et à traiter la malnutrition en Afrique de l’ouest, en particulier au Niger. Elle produit le Vitamil, une farine de bouillie pour les enfants à partir de 6 mois, en complément des produits de la gamme Plumpy destinée au traitement de la malnutrition aigüe sévère et modérée, et des produits de supplémentations tels que la gamme Grandibien.

En partenariat avec le projet Meriem, la STA a développé Vitamil+, une farine infantile lactée à cuire enrichie à base de céréales locales et fortifiée en minéraux et vitamines. La farine Vitamil+ a été conçue pour répondre aux besoins nutritionnels des enfants en complément du lait maternel, dès l’âge de 6 mois jusqu’à 24 mois et au-delà. Elle est fabriquée au Niger avec des ingrédients locaux comme le mil, l’arachide, le niébé et le soja, et selon les standards de production et de commercialisation internationale.  Cette farine à cuire est facile à préparer, il suffit de cinq minutes de cuisson pour préparer une dose de bouillie que les enfants peuvent consommer directement.

La farine infantile Vitamil+ est commercialisée en milieu urbain à Niamey dans les pharmacies, les grandes surfaces, les magasins et boutiques de quartier. Elle est disponible en boite de 500 grammes à un prix compétitif par rapport aux farines importées.

« Samani » une farine infantile locale fortifiée pour les enfants au Mali

Une nouvelle farine infantile de qualité sur le marché malien

Dans le cadre du projet Meriem, le Gret et Hystra ont collaboré avec une entreprise agroalimentaire malienne, Ucodal, pour développer et commercialiser une farine infantile fortifiée au Mali.

La création de ce nouveau produit témoigne de la volonté de lutter contre un problème majeur de santé publique au Mali : la malnutrition chez les nourrissons et les jeunes enfants. « Samani, Nafa Ka Bon » (les bienfaits de Samani sont grands), est une farine infantile à cuire à base d’ingrédients locaux tels que le maïs blanc, le soja et l’arachide. Comportant également du lait et un ensemble de 21 vitamines et minéraux, la farine Samani permet d’apporter aux enfants de 6 à 23 mois tous les micronutriments nécessaires à leur bonne santé.

D’après Fadima Mariko, gérante de la société Ucodal, « La farine SAMANI est un aliment manufacturé de qualité qui a un fort potentiel pour prévenir la malnutrition des jeunes enfants car elle est parfaitement adaptée à leurs besoins nutritionnels ».

Madame Mariko, gérante de la société Ucodal

 

La cérémonie de lancement

À l’occasion de la mise sur le marché de Samani, une cérémonie de lancement a été organisée le 14 septembre 2022 au Centre International des Conférences de Bamako (CICB). Deux cent personnes ont été conviées à participer à cet évènement d’envergure, dont le représentant du Ministère de la santé et le Maire de la commune III de Bamako.

Activités de lancement de la farine Samani

 

Une campagne de promotion de grande envergure à venir

Une opération de promotion a également été mise en place avec une campagne d’affichage publicitaire dans les quartiers de Bamako, la diffusion de spots radio et une communication active sur les réseaux sociaux. Enfin, une campagne originale de promotion « Le Samani Show » sera prochainement mise en œuvre à Bamako avec une caravane sillonnant les quartiers de la ville, des animations (sketchs, jeux, causeries-débats avec des conteurs…) et d’autres surprises.

Affiche promotionnelle de la farine infantile Samani

Super Léo, la nouvelle farine infantile fortifiée en vente à Ouagadougou

Parce que chaque bébé a droit à une bouillie de qualité, nous avons créé Super Léo !

La société Fortis s’engage dans la lutte contre la malnutrition au Burkina, un fléau qui touche plus particulièrement les jeunes enfants et les femmes. Elle a été soutenue par le projet Meriem, qui vise à développer des solutions commerciales pour prévenir la malnutrition dans les grandes villes du Niger, du Burkina Faso et du Mali.

Chez les enfants, la meilleure manière de lutter contre la malnutrition infantile est la bouillie fortifiée.

Conçue pour répondre aux besoins nutritionnels des enfants dès l’âge de 6 mois, la bouillie Super Léo est une innovation dans le domaine de l’alimentation pour les bébés au Burkina. S’agissant d’une farine instantanée, la préparation de la bouillie ne nécessite que quelques secondes ! Conforme aux standards internationaux, Super Léo est fabriqué au Burkina avec les ingrédients locaux comme le maïs, l’arachide et le soja. C’est une bouille fortifiée riche en fer et en vitamines, pour donner tous les éléments dont l’enfant a besoin pour bien se développer.

Selon M. Tiendrebeogo, Directeur Général de Fortis, « Super Léo est né de la volonté de voir les enfants du Burkina grandir en bonne santé. Bien qu’étant un produit de grande qualité, le prix de vente de Super Léo a été rendu accessible à tous. »

La campagne de promotion

Une campagne de promotion a démarré le 7 mai 2022. A cette occasion, une caravane géante suivie d’un grand concert a été organisée dans la ville de Ouagadougou avec des artistes de renoms comme Nana Bibata et miss Tanya.

Au cours de la campagne, diverses activités de promotion de proximité (dégustations, animations) seront déployées dans la ville afin de faire connaître le produit.

Une vaste campagne de communication a également été préparée pour une période de 3 mois, assurant une forte visibilité du produit. Une campagne d’affichage sera mise en place dans les quartiers stratégiques de Ouagadougou, ainsi qu’une communication via les médias telles que la TV, la radio et les réseaux sociaux.

Photos de la cérémonie de lancement de Super Leo et photos du projet – ©Gret 2022

Le Foura Soga, un nouveau produit fortifié pour les femmes en vente à Niamey

La société Laitière du Sahel s’engage dans la lutte contre la malnutrition au Niger, un fléau qui touche plus particulièrement les jeunes enfants et les femmes. Elle a été soutenue par le projet Meriem, qui vise à développer des solutions commerciales pour prévenir la malnutrition dans les grandes villes du Niger, du Burkina Faso et du Mali.

Le 26 janvier 2022, elle a ainsi lancé à Niamey son premier produit fortifié à destination des femmes, le Foura Soga. Il s’agit d’une version enrichie du Foura traditionnel, une boisson lactée à base de mil très appréciée des nigériens et nigériennes. Le Foura Soga est enrichi en vitamines et minéraux, conseillé pour les femmes afin de leurs permettre de refaire le plein d’énergie.

Un produit sain destiné aux femmes à base d’ingrédients naturels et locaux qui répond au goût traditionnel nigérien.

Il s’agit d’un produit à base de matières premières locales et naturelles, adapté aux besoins des femmes enceintes et allaitantes. A l’occasion de la mise sur le marché du produit, une cérémonie de lancement a été organisée le 26 janvier 2022 à l’hôtel Radisson de Niamey en présence de 200 invités sous le haut parrainage de la Ministre de l’Industrie. Cette cérémonie a été lancée par le Ministre Haut-Commissaire à l’initiative 3N (les Nigériens Nourrissent les Nigériens), et présidée par la Directrice Générale de la Laitière du Sahel. Selon Mme Diori, Directrice Générale de la LDS, « le « Foura Soga » contribuera de façon sensible à améliorer les indicateurs d’accès de nos populations à une alimentation de qualité, saine et à haute valeur nutritive ».

 La campagne de lancement

A la suite de ce lancement, une campagne terrain a été déployée du 29 janvier au 26 février 2022 à travers les cinq communes de la ville de Niamey, au niveau des marchés, hôpitaux et maternités, gares routières, stations Total et des grands ronds-points.  Diverses activités telles que la vente dans les marchés, les dégustations et les animations DJ avec remise de cadeaux, ont permis de faire connaitre le Foura Soga dans toute la ville. Une vaste campagne de communication a également démarré pour une période de 3 mois, assurant une forte visibilité du produit. Une campagne d’affichage a été mise en place dans les quartiers stratégiques de Niamey, ainsi qu’une communication via les médias telles que la TV, la radio et les réseaux sociaux.

La population de Niamey a déjà réservé un accueil très favorable au produit, avec des ventes qui ont connu un vrai succès sur les trois types d’emballages (sachet 250ml, bouteilles de 330 et 500ml).

Photos de la cérémonie de lancement du Foura Soga – ©Gret 2022

Comme le dit Fati Mariko, veillons sur l’alimentation de nos femmes et enfants

 « Parmi les causes aux multiples problèmes de santé des mères et des enfants au Niger, figure une alimentation inadaptée. Pourtant, avec des actions simples et peu coûteuses, nous pouvons bien nourrir nos femmes et nos enfants » (Fati Mariko).

Le jeudi 20 janvier 2022 s’est tenu au centre de santé intégré Koira Kano nord du district 1 de Niamey, le lancement officiel de la campagne de communication sociale sur l’alimentation des femmes enceintes et allaitantes et des jeunes enfants de 6 à 23 mois portée par le Ministère de la santé du Niger. Ce lancement était organisé par les équipes du projet MERIEM en collaboration avec les cadres de la Direction régionale de la santé publique et de la Direction de la nutrition. Etaient présentes plusieurs personnalités et organisations partenaires du projet, notamment le Gouverneur de la région de Niamey et le Secrétaire Général Adjoint du Ministère de la santé publique et de l’action sociale.

La cérémonie a débuté au son de la voix de la chanteuse nigérienne bien connue Fati Mariko. Elle s’est exprimée pour recommander aux femmes enceintes et allaitantes l’utilisation d’aliments locaux à haute valeur nutritive disponibles à moindre coût. Marraine du projet, elle a composé spécialement une chanson qui va dans ce sens.

Le représentant du GRET a ensuite prit la parole pour rappeler que cette campagne s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale en matière de prévention de la malnutrition telle que définie dans la politique nationale de sécurité nutritionnelle et dans l’initiative 3N (les Nigériens Nourrissent les Nigériens).

Le Gouverneur de la région, en présence du Secrétaire Général Adjoint du Ministère de la santé, parrain du lancement, a alors lancé officiellement la campagne, il termine par ces mots : « c’est le lieu de féliciter l’ONG GRET et ses partenaires pour tous leurs efforts dans cette lutte contre la malnutrition ».

Allocution de la marraine de la campagne Fati Mariko – ©Gret 2022

Représentant pays du GRET – ©Gret 2022

3 questions aux équipes du projet Meriem pour mieux comprendre la campagne

 La campagne de communication sociale a démarré en novembre dernier avec le concours de deux organisations Nigériennes de la société civile (OSC). Dans un premier temps, les messages de cette campagne portaient sur l’alimentation des femmes enceintes et allaitantes. Depuis cette année et pour une durée d’un mois et demi, c’est l’alimentation des jeunes enfants qui est abordée. La campagne mobilise de façon large et diverse différents canaux pour promouvoir les comportements alimentaires promus dans les messages, afin de contribuer à la prévention de la malnutrition des jeunes enfants et des femmes en âge d’en avoir.

 

En quoi consistent les ciné-débats et les démonstrations culinaires proposés dans le cadre de cette campagne ?

 Pour Ibbo Amadou du Gret : « Lors d’un ciné-débat, les participants et participantes assistent bien évidemment à une projection, celle d’un film consacré au sujet dans lequel ils et elles peuvent regarder, écouter et prendre le temps de s’identifier aux personnages du film. Ensuite vient le moment des échanges, du débat, qui permet alors d’apporter des compléments d’information si nécessaire.

La démonstration culinaire est une tout autre technique de sensibilisation en faveur d’une alimentation recommandée. Elle consiste à utiliser les aliments localement disponibles pour préparer un repas équilibré et à haute valeur nutritive tout dans l’intention de prévenir la malnutrition des enfants et des femmes en âges de procréer ».

Les séances de ciné-débats et celles de démonstration culinaire sont réalisées dans 10 centres de santé de Niamey à l’occasion des différentes consultations et dans 6 quartiers à travers les groupements féminins, les concessions et les fadas. Les sessions sont animées par les équipes des 2 OSC nationales partenaires. »

 

Démonstration culinaire dans un quartier – ©Gret 2022

 

Ce nouveau service AlloLaafia, que propose-t-il ?

 AlloLaafia, c’est une première au Niger, il s’agit de sensibiliser par la téléphonie mobile. Ce service a été développé conjointement par le ministère de la santé publique, de la population et des affaires sociales en étroite collaboration avec le Gret. Il consiste à envoyer des messages téléphoniques aux femmes enceintes et à leur mari et aux jeunes parents d’enfants de 6 à 23 mois. Les conseils reçus sont personnalisés et adaptés en fonction du stade d’évolution de la grossesse et de l’âge de l’enfant.

A Niamey, grâce à cette campagne, ce sont plus de dix mille personnes qui ont été abonnées à ce service. Disposer d’un téléphone portable, savoir lire, ou avoir quelqu’un de confiance dans son entourage qui puisse lire les SMS reçus sont entre autres les critères pour inscrire les personnes à ce service. Chaque abonné·es reçoit ainsi 2 à 3 SMS par semaine, avec des messages portant sur l’alimentation et sur la santé » ; explique Warsou Ousmane du Gret.

 

En plus du service AlloLaafia, y a-t-il d’autres innovations ?

La campagne déployée par le Gret et ses partenaires a également une portée nationale au travers de la diffusion de deux courts spots de sensibilisation sur les télévisions et radios nationales. « Sa signature porte un message fort : ‘écoutons nos bébés’ », précise Amélie Girel du Gret qui ajoute : « La chanson de la marraine Fati Mariko est par ailleurs diffusée sur deux radios communautaires. Bien entendu tous les messages diffusés via les médias de masse sont proposés dans les trois langues – haoussa, zarma et français – pour toucher le plus grand nombre ».

« Fati Mariko est une compositrice et chanteuse bien connue des Nigérien·nes, appréciée par son engagement. Son implication active en tant que marraine de la campagne va permettre d’accroitre la visibilité et l’intérêt de la population sur le sujet de la prévention de la malnutrition maternelle et infantile au Niger », explique Ibbo Amadou du Gret. Au travers de la chanson et du clip qu’elle a spécialement composé pour la campagne et grâce à sa présence dans plusieurs sessions de ciné-débats et démonstrations culinaires, Fati Mariko apporte ainsi une aide généreuse et précieuse.

 Fati Mariko et deux animatrices de l’OSC ADN KAMNA- ©Gret 2022

 La multitude de canaux utilisés pour cette campagne devrait porter ses fruits en termes d’apport de connaissances et d’adoption de comportement alimentaires favorables à la santé des femmes enceintes et allaitantes et des jeunes enfants en milieu urbain à Niamey. Elle fera l’objet d’une évaluation externe pour démontrer son efficacité et son impact. Comme le dit Fati Mariko dans sa chanson : « veillons sur l’alimentation de nos femmes et enfants ! ».

Les épices Nafama, un nouveau produit fortifié au Mali dédié au bien être des femmes !

La société Aminata Konaté, plus connue sous le nom de « Bara Musso », s’engage dans la lutte contre la malnutrition, un fléau qui touche plus particulièrement les jeunes enfants et les femmes. Elle a été soutenue par le projet Meriem, qui vise à développer des solutions commerciales pour prévenir la malnutrition dans les grandes villes du Niger, du Burkina Faso et du Mali.

Le 6 septembre dernier, elle a ainsi lancé au Mali son premier produit fortifié à destination des femmes, les épices Nafama. Les femmes sont celles qui ont toujours contribué au succès d’Aminata Konaté et c’est pour cela que l’entreprise a souhaité leur rendre hommage en inventant un produit unique pour elles.

Bara Musso ajoute de la valeur à la vie des femmes avec Nafama

Nafama, le secret des femmes qui gèrent ! est un produit purement local. Il s’agit d’un mélange d’épices à saupoudrer directement sur un plat individuel après la cuisson, composé de 12 ou 15 ingrédients selon la recette (gingembre-curcuma-ail et clou de girofle-soumbala). Riche en fer et minéraux, cette nouvelle épice est un condiment spécialement fortifié pour les femmes en âge de procréer et les femmes allaitantes.

A l’occasion de la mise sur le marché du produit, une grande cérémonie de lancement mettant à l’honneur les femmes a été organisée le 4 septembre 2021 au centre international de conférence à Bamako. Plus de 500 invités d’exception se sont joints à cet évènement exceptionnel, présidé par le PDG de Bara Musso, la représentante de la Division Nutrition du Mali, le Maire de la commune IV, la Directrice des études de l’école « Santé Plus » et les responsables du projet Meriem au Mali. « Nous sommes particulièrement fiers de l’engouement suscité par ce lancement, il est fondamental de contribuer à la bonne santé des femmes maliennes » s’exprime Mamby Diakité, Chef de projet adjoint Meriem.

Cérémonie de lancement des épices Nafama-Bamako, Septembre 2021-©Gret 2021

Retour sur une campagne de promotion innovante

Depuis le lancement en septembre dernier, une opération de grande envergure est lancée sur le terrain pour faire connaitre le produit. Des activités ont été déployées dans 41 marchés de Bamako, avec au programme : vente dans les marchés, dégustation, jeux, animation, roadshow avec des cadeaux à gagner. « L’objectif est certes de vendre, mais nous voulons surtout nous amuser au maximum avec la foule présente dans les marchés et attirer l’attention des consommateurs.trices » explique Modibo Coulibaly, coordinateur de lancement de Bara Musso.

Une vaste campagne d’affichage a également été mise en place sur des sotramas (minibus assurant les transports au Mali) et des taxis brandés d’affiches Nafama ainsi que des panneaux publicitaires situés dans les quartiers stratégiques de Bamako, à proximité des marchés.

Flying banner, t-shirts, sacs plastiques, affiches, flyers, banderoles et présentoirs aux couleurs et au logo de Nafama ont enfin été distribués dans plus de 47 boutiques de Bara Musso. Un déploiement de la publicité sur les lieux de vente a permis à Nafama d’être parfaitement visible dans tout Bamako.

«Nafama à un bon goût. Il fortifie la femme enceinte et permet d’éviter les petites maladies. On ne l’utilise pas pendant la cuisson mais à saupoudrer sur son plat. C’est là où on bénéficie de son goût et de ses vitamines», explique une vendeuse à Bamako.

Pour en savoir plus sur les aventures de l’épice Nafama, rendez-vous sur la page Facebook Nafama Officiel.

©Gret 2021

Collaboration entre l’IRD et l’INS pour le projet Meriem au Niger

SIGNATURE DE LA CONVENTION DE COLLABORATION SCIENTIFIQUE ET DE REVERSEMENT DE FONDS ENTRE L’IRD ET L’INS POUR LA CONDUITE DE L’ENQUETE DE BASE DU PROJET MERIEM

L’Institut National de la Statistique (INS) du Niger et l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) de la France ont signé respectivement en novembre et en décembre 2020 un protocole de partenariat pour la mise en œuvre d’une enquête de base dans le cadre de la mise en œuvre du projet MERIEM (Mobiliser les Entreprises sahéliennes pour des Réponses Innovantes à large échelle contre la Malnutrition). Il s’agit de l’évaluation du processus et des effets du projet MERIEM auprès des femmes en âge de procréer et des jeunes enfants (6-23 mois) dans la seule région de Niamey. L’INS assurera avec le soutien technique et financier de l’IRD, l’élaboration des documents méthodologiques de l’enquête ainsi que la collecte des données sur le terrain.

L’INS, à travers la Plateforme Nationale d’Information pour la Nutrition (PNIN), ayant une expérience en matière de collecte des données quantitatives de consommation alimentaire avait été pressentie par l’IRD pour conduire cette opération. Cette opération permettra de disposer des informations sur un certain nombre de variables intermédiaires correspondant aux deux principales voies d’impact potentielles du projet, à savoir la voie « alimentation » et la voie « connaissances et pratiques ». Elle permettra aussi d’identifier les facteurs ayant contribué aux effets positifs du projet ou au contraire à l’absence d’effets, voire le cas échéant à ses effets délétères.

Le succès attendu de cette collaboration scientifique entre l’INS et l’IRD renforcera davantage le positionnement de l’INS en tant qu’acteur principal de la production de l’information nutritionnelle au Niger.

[Source : Plateforme PNIN Niger]

Des campagnes innovantes en faveur d’une alimentation de qualité pour les femmes enceintes et allaitantes au Burkina-Faso et au Mali

Bébé dit : « Plus de légumes et d’aliments fortifiés, moins d’aliments frits » !

 

Tel est l’un des conseils exprimés par le bébé vedette issu des spots de sensibilisation de la campagne « Bébé kodi » (bébé dit quoi). Celui-ci réagit en direct du ventre de sa mère suite aux conseils alimentaires prodigués par une sage-femme aux futurs parents.

C’est sur cette tonalité originale et dynamique qu’une campagne de communication sociale pour le changement de comportement d’ampleur nationale a été lancée au Mali en novembre 2020. Un mois plus tard, une campagne similaire a été lancée au Burkina-Faso.

Ces deux campagnes innovantes et inédites se démarquent par leur approche multicanale qui mobilise simultanément les médias, la téléphonie mobile, les réseaux sociaux, et la proximité. Cette stratégie permet ainsi de maximiser l’impact auprès des femmes et des hommes ciblé.es pour l’amélioration des connaissances et pour favoriser une meilleure adoption des pratiques recommandées.

L’objectif de ces deux campagnes est donc de mettre en œuvre un panel d’activités visant à promouvoir un message clair : pendant la grossesse et l’allaitement, manger diversifié et équilibré est essentiel pour la bonne santé des mères et de leurs enfants.

Affiche développée dans le cadre de la campagne bébé kodi sur l’alimentation des femmes au Mali

 

Placées sous l’égide des ministères de la Santé Burkinabé et Malien en partenariat avec le Gret et Hystra dans le cadre du projet Meriem (Mobiliser des Entreprises sahéliennes pour des réponses innovantes à grande échelle contre la malnutrition), ces deux campagnes sont mises en œuvre pour une durée de trois à quatre mois. Elles ont été définies par le projet Meriem et développées avec le concours d’agences de communication locales et l’implication d’un partenaire clé du projet, Ogilvy (agence de communication).

Bébé vous fait une visite guidée des activités

La diffusion des messages des campagnes est déclinée sur de nombreux supports complémentaires en messages courts et pragmatiques : « moins de sucreries, plus d’eau ». Sandrine Guissou et Maïmouna Diakité, les deux chargées de sensibilisation du Gret au Burkina et au Mali expliquent que « l’objectif est de diffuser les mêmes messages simultanément au travers d’émetteurs différents pour une meilleure crédibilité. Les messages sont ainsi largement partagés et discutés, ce qui maximise les chances qu’ils soient retenus et mis en pratique ».

Des sessions de ciné-débats dans des quartiers et centres de santé des deux capitales sont organisées par des associations locales appuyées par le Gret. Des films créés spécialement pour les campagnes sont projetés auprès de petits groupes de femmes enceintes et allaitantes et de leurs maris, séparément ou en couple. Ces projections permettent d’initier de riches échanges sur les pratiques alimentaires. « […] le bien-être des enfants ne peut être assuré sans le concours des deux parents, il appartient aux deux parents de veiller à l’évolution de la grossesse et de la maternité. J’ai beaucoup appris aujourd’hui. […] J’appelle tous les hommes à une prise de conscience », témoigne un père à un ciné-débat dans le quartier de Torokorobougou à Bamako.

Des listes de diffusion WhatsApp vont également être créées avec les participants aux ciné-débats, pour partager les films, les messages des campagnes, et encourager le partage avec les pairs.

La mobilisation des participants aux ciné-débats est facilitée par les personnes influentes des quartiers (chefs de quartiers, imams, représentants des associations locales, et agents de santé) qui eux-mêmes se font parfois porte-parole des messages des campagnes.

Des versions courtes des films projetés aux ciné-débats ont également été diffusées sur des chaines de TV nationales et locales et des émissions radio interactives ont été organisées. Au Mali, c’est une mini-série qui a été créée et diffusée, avec 3 épisodes d’une minute chacun où l’on peut suivre les aventures des parents et s’y identifier. Rendez-vous sur la chaine Youtube Bébé Kodi pour les visualiser, et rendez-vous ici pour voir le spot du Burkina.

Au Burkina, la talentueuse et engagée Malika la slameuse a accepté d’être l’ambassadrice de la campagne de sensibilisation car « il y va du bien-être de la future génération », précise-elle sur un de ses posts relayant les activités de la campagne sur sa page Facebook. Elle a spécialement composé un slam reprenant les concepts d’une alimentation équilibrée et diversifiée qui est très apprécié et permet d’atteindre une cible plus importante, au vu de son importante notoriété au Burkina-Faso.

Malika la slamazone,ambassadrice de la campagne du Burkina, à l’atelier de lancement à Ouagadougou le 4 Décembre 2020

La téléphonie mobile permet également de sensibiliser massivement la population à travers le service VIAMO au Mali, et via le service AlloLaafia au Burkina-Faso. Ce dernier permet d’envoyer des conseils personnalisés pour les femmes enceintes et allaitantes sur leur alimentation et les soins recommandés, par SMS. L’abonnement, gratuit, est également proposé aux maris de femmes enceintes et allaitantes.

Enfin, ces deux campagnes de communication sociale ont l’ambition de mieux sensibiliser les hommes généralement peu conscients et investi de leur rôle majeur de soutien dans l’alimentation et la santé de leur femme. Comme le dit bébé « c’est compris les papas ? ».

Mali – Renforcer et adapter les partenariats pour lutter contre l’épidémie de Covid-19

Au Mali, le projet Meriem a renforcé son partenariat avec l’entreprise Bara Musso en l’accompagnant dans la prévention de la propagation de la Covid-19 au sein de 30 marchés de Bamako. Cette action d’une durée de trois mois cible les commerçants, les manutentionnaires et les consommateurs des marchés les plus fréquentés de la capitale.

Grâce à la collaboration entre le projet Meriem et l’entreprise Bara Musso, 120 stations de lavage des mains seront installées dans ces marchés. En complément, il est prévu la diffusion de messages clés sur les gestes barrières spécifiquement adaptés au contexte commercial, au travers d’affiches disposées à des endroits stratégiques du marché, et au travers de messages audio via des hauts parleurs et une radio locale.

« Cette démarche permet à la fois de contribuer à renforcer l’image de l’entreprise vis-à-vis de son engagement face à l’épidémie de coronavirus, et de contribuer largement à la prévention de cette dernière au sein des endroits à haut risque de propagation du virus que sont les grands marchés à forte affluence à Bamako », explique Amaia Bessouet, cheffe de projet Meriem au Mali.

Le Ministère de la Santé et des Affaires Sociales (MSAS) et le Centre National d’Information, d’Education et de Communication pour la Santé (CNIECS) contribuent également à cette action de prévention.

Préparation des campagnes de communication sociale pour le changement de comportement

Des campagnes de communication sociale pour le changement de comportement sont en cours de préparation dans les trois pays. Les stratégies retenues sont propres à chaque pays selon les besoins identifiés, la faisabilité des différentes approches envisagées et selon le calendrier de lancement des produits sur le marché.

Ces campagnes viseront à promouvoir les bonnes pratiques alimentaires identifiées comme prioritaires suite aux études de contexte conduites au début du projet, et en accord avec les politiques nationales de nutrition des trois pays. Elles cibleront prioritairement les femmes en âge d’avoir des enfants, notamment les femmes enceintes et allaitantes, ainsi que les parents des enfants de 6 à 24 mois. « Nous sommes en train de développer plusieurs types d’approches complémentaires afin de maximiser l’impact de ces campagnes sur les changements de comportement des cibles du projet envers une alimentation de qualité, diversifiée et équilibrée. Au travers de la composante de média de masse par exemple, nous espérons toucher un plus large panel de personnes qui influent directement sur les pratiques des bénéficiaires en termes d’alimentation, comme les maris ou la proche famille. Au Mali et au Burkina-Faso, nous sommes actuellement en pleins préparatifs d’un film sur les pratiques alimentaires adaptées pour les femmes enceintes et allaitantes et sur les liens avec la santé. Ces films seront diffusés au niveau national », explique Martial Pouret, Directeur du projet Meriem. Par ailleurs, le projet prévoit également une approche de proximité visant à sensibiliser directement les personnes influentes des quartiers ciblés (leaders des associations, agents de santé, chefs de quartiers, etc.), les femmes enceintes et allaitantes et leur mari, ainsi que les parents des enfants de 6 à 24 mois.

Ces campagnes de communication sociale pour le changement de comportement font partie intégrante du projet Meriem. Elles permettront de promouvoir une alimentation de qualité pour les femmes et les jeunes enfants et ainsi mieux faire comprendre l’intérêt des produits à forte valeur nutritionnelle et leur place dans un régime alimentaire équilibré et diversifié. De plus, combiner ces campagnes avec l’amélioration de l’offre disponible sur le marché de ces produits permet de maximiser l’adoption de meilleures pratiques alimentaires, constituant ainsi un puissant levier d’action de lutte contre la malnutrition.